Journée Internationale des droits des femmes

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A l'occasion de la Journée Internationale des droits des femmes, en ce 8 mars, nous nous sommes entretenus avec Sonia Quenez, Responsable des Achats chez FAVOLS NATURGIE qui nous donne sa vision personnelle de ce que cette journée particulière représente pour elle.

Sonia Quenez, Responsable Achats Favols Naturgie

Sonia, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Votre fonction au sein de l'entreprise et votre parcours ?

Sonia Quenez :  Je suis Responsable des Achats chez Favols Naturgie depuis 15 ans. Dans le cadre de mes fonctions je pilote une approvisionneuse et un chargé de développement de nos filières bio françaises ; cela concerne essentiellement les fruits français. Nos achats sont concentrés sur les fruits et le sucre, puisque nos confitures sont sans additifs. Nous utilisons une centaine de fruits, déclinés en conventionnel et en bio, c'est beaucoup ! En tant que confiturier nous sommes aujourd'hui un de ceux qui proposent la plus large gamme de confitures de fruits bio français ; avec des filières existantes bien implantées, ainsi que de nouvelles filières en création avec de nouveaux partenaires. C'est un travail complexe car les filières de fruits français sont adaptées avant tout au marché de la table, et non aux transformateurs. C'est un travail de longue haleine de convaincre les producteurs de nous vendre des fruits, à nous industriels.

Avez-vous toujours occupé le même poste au sein de l'entreprise ?

Sonia Quenez : Oui, mais l'entreprise a beaucoup évolué en 15 ans. Au début je travaillais seule ; je gérais à la fois les achats, les approvisionnements et les partenariats avec les producteurs. Au fil des ans, la politique de l'entreprise a évolué et s'est tournée plus vers le bio et les origines France, les références se sont développées et nous avons créé de nouveaux postes. Aujourd'hui nous sommes trois dans ce service. 

Et aviez-vous occupé d'autres fonctions achat auparavant ?

Sonia Quenez : Oui, j'ai occupé d'autres fonctions en achat mais dans un secteur tout autre puisque c'était pour les Galeries Lafayette. Mais cette expérience de négociatrice m'a été très utile pour décrocher ce poste quand mon mari a été muté dans cette belle région (sourire).

Cette année la Journée Internationale des droits des femmes est sous le thème « L’avenir est féministe », un concept qui met en lumière la nécessité d’agir pour un monde tissé de liberté, de solidarité, de justice, de paix et d’équité.  Que signifie cette journée et ce thème pour vous ?

Sonia Quenez : C'est un peu compliqué pour moi (rires) car je ne me sens pas l'âme d'une féministe au sens fort du terme. Je ne comprends pas vraiment que les femmes doivent encore se battre pour prouver qu'elles sont là ; et personnellement je n'ai jamais ressenti ce besoin, j’occupe une fonction à responsabilités et on ne m'a jamais fait sentir que j'étais une femme, et inférieure (sourires).

Et en tant que femme, estimez-vous être à votre bonne place dans l'entreprise ? Votre poste est-il plus féminin ou masculin ? Ou cela n'a aucune importance pour vous ? 

Sonia Quenez : J'ai toujours vu ma mère et ma grand-mère travailler, car elles le voulaient et elles aimaient ça !  J'ai vu aussi d'autres femmes travailler autour de moi, et je n'ai jamais eu le sentiment qu'elles devaient se battre pour cela. Pour moi, la fonction achat peut être tenue aussi bien par un homme que par une femme, ça n'a aucune importance du moment que la compétence est là. Dans l'entreprise, je me sens tout à fait à ma place et respectée par mes collègues masculins ou féminins. Je suis très bien à ce poste.

Vous et les femmes de votre génération vous estimez vous plus chanceuses que vos aînées ?

Sonia Quenez : Alors, non, car comme je vous le disais les femmes dans ma famille ont toujours travaillé. Et je trouve qu'il est tellement naturel pour une femme de travailler que je ne me pose pas vraiment la question de savoir si c'est une chance ou pas. J'ai des capacités, des compétences, et je mérite tout à fait mon poste. Je ne me considère pas chanceuse, mais juste à ma place.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes femmes qui intègrent votre entreprise aujourd'hui ?

Sonia Quenez : Je leur conseillerais de rester naturelles, d'être elles-mêmes, de n'avoir aucune raison de douter ou d'en « faire plus » parce qu'elles sont des femmes ; d'avoir juste confiance en elles et en leurs capacités.

Allez-vous faire quelque chose de spécial aujourd'hui en cette Journée ?

Sonia Quenez : Non, c'est pour moi une journée normale, et je vais aller juste travailler. Je vais être honnête avec vous, je n'ai pas le sentiment de devoir me battre pour quelque chose de particulier en ce qui me concerne ; bien qu'il faille surveiller le fait que les femmes gagnent moins que les hommes dans certaines entreprises. Je suis consciente que certaines femmes ne sont encore pas toutes logées à la même enseigne en termes de conditions de travail.

 

Propos recueillis par Christophe Beaubaton

 

 

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